L’Avenir de Gentilly

 

 

 

Certains de nos aînés ont peut-être encore quelques souvenirs de ce patronage qui s’est appelé « l’Avenir de Gentilly » entre 1905 et 1972, et il est peut-être intéressant de revenir sur ce que les jeunes de Gentilly ont pu vivre durant ces années écoulées.

 

Dès la fin du XIX° siècle, un peu partout et en particulier à Gentilly ont été créés des patronages destinés à participer à l’éducation civique et religieuse des jeunes.

D’abord, le patronage a pris en charge l’enseignement religieux des jeunes, depuis que dès 1880, cet enseignement eut disparu des écoles communales suite aux lois Jules Ferry. Des cours du soir, des séances de révisions des matières, étaient également proposées aux jeunes.

 

Très vite, le sport a pris une très grande importance, en particulier la gymnastique, sport très populaire au début du XX° siècle. On a alors pu voir défiler dans les rues de Gentilly les gymnastes de « l’Avenir de Gentilly », tenue blanche, béret blanc, large ceinture noire précédés de leur fanfare composée de très jeunes enfants, qui avaient pu suivre des cours de musique organisés par le patronage.

Le football et le basket étaient aussi pratiqués.

 

Depuis 1898, une fédération s’était créée pour organiser rassemblements et compétitions entre les équipes sportives des patronages : la Fédération Gymnastique et Sportive des Patronages de France (FGSPF) qui existe encore aujourd’hui sous le nom de Fédération Sportive et Culturelle de France (FSCF).

On peut d’ailleurs rappeler que de nombreuses manifestations organisées par cette fédération se sont déroulées sur le stade de Gentilly entre 1905 et 1920, stade se trouvant, à l’époque, à l’emplacement de l’actuelle Cité Universitaire, dans le prolongement de l’actuelle rue Benoît Malon.

 

Le théâtre était aussi une activité proposée aux jeunes : on peut citer par exemple qu’en 1922, des spectacles, comme « Le Voyage de M. Perrichon » d’Eugène Labiche ou encore « Le Commissaire est bon enfant » de Georges Courteline ont été joués par « l’Avenir de Gentilly ».

 

En 1930 les activités de l’association étaient en pointe, lorsque les 25 ans du patronage sont fêtés avec la participation du groupe Scout, créé quelques années plus tôt, groupe qui participera à des animations communes avec « l’Avenir ».

Quelques années plus tard, le mouvement « Cœurs-vaillants » reprendra la suite du patronage.

 

Entre 1903 et 1972, des colonies de vacances ont accueilli les jeunes de Gentilly un peu partout en France, mais entre 1948 et 1972, on peut rappeler que ceux de l’Avenir sont partis au lieu-dit « La Châtelaine » dans un château situé dans le Jura qui avait déjà toute une histoire.

 

Pour en savoir plus sur le sujet, on pourra consulter le site internet

http://avenirgentilly.free.fr

 

Conférence de Bernard Combe,
historien du territoire du Val de Marne des Scouts et Guides de France,

 

le samedi 26 janvier 2019, 18h, 25 rue Jean Louis

Local de la Société d’Histoire de Gentilly
entrée libre, 30 places

 

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Victor Hugo à Gentilly

et ailleurs

 

 

 

 

Un quartier de Gentilly porte le nom de Victor Hugo.

C'est le passage de l'écrivain dans la commune qui nous vaut d'en avoir conservé le souvenir, en donnant son nom à ce quartier. Victor Hugo ne passera que quelques jours à Gentilly durant ses fiançailles avec la jeune Adèle Foucher, et y revint l'année qui suivit leur mariage, église Saint Sulpice à Paris.

 

Pourtant ce court passage, en 1822, lui inspira la composition de nombreux poèmes réunis sous le titre général de Odes et poésies diverses.

 

Né en 1802 à Besançon, ce géant de la littérature française, à la fois poète, dramaturge, prosateur et dessinateur romantique, a aussi été homme politique et une personnalité engagée. Homme de gauche  si l’on considère la nature de ses combats, soucieux de liberté et de justice, farouche adversaire de la peine de mort, mais aussi avec l'introduction dans son œuvre d'un monde ouvrier encore balbutiant.

Pourtant, Victor Hugo est aussi ce personnage ambigu qui s'oppose à l'amnistie complète des communards, qualifiant la Commune de 1871 « d'insurrection criminelle ».

 

Après avoir été député de Paris, son soutien à Louis-Napoléon-Bonaparte l'oblige à s'exiler. À son retour, il se présente aux élections législatives de 1872 dans le département de la Seine où il échoue malgré la ferveur pour sa candidature des quartiers populaires, comme à Gentilly.

Victor Hugo, mort en 1885, continue d'influencer la poésie d'aujourd'hui et persiste dans sa rencontre avec celui à qui il dédia son œuvre : le peuple. « Le peuple est un silence, je serai l'immense avocat de ce silence. Je parlerai pour les muets. Je serai le verbe du peuple…» (L'Homme qui rit).

 

Conférence de Madeleine Leveau Fernandez, historienne,

samedi  24 novembre, 18h,

local de la Société d’Histoire de Gentilly, 25 rue Jean Louis.   

Entrée libre

 

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GUERRE, RESISTANCE ET LIBERATION A GENTILLY

 

 

 

 

 

Le 3 septembre 1939, la France et l’Angleterre déclarent la guerre à l’Allemagne nazie.

 

Aucun plan décisif ne se dessine et, finalement, la France capitule le 22 juin 1940.

 

Trois semaines après la déclaration de la guerre, le parti communiste français est dissout, ses élus sont suspendus de leurs sièges au parlement et de leurs mandats dans les mairies.

 

A Gentilly, une délégation spéciale nommée par le préfet remplace Charles Frérot, mairede la commune depuis la mobilisation de Georges Beaugrand.

 

Cependant, dés la capitulation, le PCF est la première force politique à tenter de faire face à l’ennemi, bien que les communistes soient « hors la loi » ils s’activent.

 

Dans les pays occupés, les nazis appliquent leurs lois : les résistants et les personnes considérées comme inférieurs (les juifs, les Tziganes, les homosexuels) sont envoyés dans des camps de concentration qui, à partir de 1941, deviennent des camps d’extermination.

 

 

Pendant ce temps, au quotidien à Gentilly comme partout, la population souffre.

 

Les privations touchent toute la population, tous les Français mais surtout ceux des villes où la vie est plus pénible qu’à la campagne.

 

 

Le 6 juin 1944, c’est l’opération Overlord dirigée par Dwight Eisenhower, qui démarre par radio sur la première strophe du poème de Paul Verlaine, «Chant d’automne» signe de ralliement pour amerrissage. C’est le débarquement des Alliés sur les cotes normandes.

 

 

Du 19 au 23 août, les barricades fleurissent un peu partout dans la banlieue sud de Paris, le 24 au soir, un détachement de la 2e division blindée du Général de Hautecloque, Philippe Leclerc traverse Gentilly par l’avenue Raspail et gagne la capitale par la poterne des Peupliers : c’est la Libération.

 

          

 

Conférence de Madeleine Leveau Fernandez historienne, samedi 27 octobre.

 

Rendez-vous : 18 heures précises, 25 rue Jean Louis

(1er étage) local de la  Société d’Histoire de Gentilly.

 

 

Entrée libre, dans la mesure des places disponibles

 

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18ème Congrès SFIO

Tours, décembre 1920

 

 

 

 

La banlieue rouge : naissance d’une culture politique de gauche

 

L’idée des classes laborieuses perçues comme classes dangereuses date de la première moitié du XIXe siècle. Devenue un lieu commun de la réflexion sociale et politique, cette idée se transforme en véritable psychose dans les années 1920, trois ans après la révolution Bolchevique.

La campagne anticommuniste et les grandes enquêtes, donnent consistance au péril rouge. 

 

Le mythe politique de banlieue rouge nait peu de temps après le congrès de Tours sous la bannière « prolétaires de tous les pays unissez-vous » au cours duquel le parti Socialiste (SFIO) se scinde en deux, donnant naissance au parti communiste. Ce mythe exprime en la déformant, la rencontre du jeune parti Communiste avec une fraction de la classe ouvrière de la banlieue de Paris. La peur du bolchevisme s'incarne dans cette ceinture rouge qui enserre la capitale, la ville du pouvoir, qui cernée par ces révolutionnaires installent dans les communes des élus communistes. Si la droite réagit en publiant des textes haineux concernant la débilité supposée des ouvriers se laissant « avoir » par les communistes, l’Église, pour reconquérir ce territoire en perdition, joue un rôle social important.

 

Mais, en fait, quelle portée ont eu les municipalités communistes de l’entre-deux-guerres, à la fois culturellement et socialement, notamment dans les villes du Val-de-Marne et plus particulièrement à Gentilly ?    

      

 

  Samedi 29 septembre : 25 r. Jean Louis, Gentilly,

local Société d’Histoire-18 heures

 

         Une conférence de Madeleine Leveau Fernandez, historienne. (Entrée libre)

 

 

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Conférences 2018
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Le 23 juin prochain, veille de la Fête à Gentilly,
la conférence « 1914-1918, VIVRE A GENTILLY »
se déroulera dans la salle d’animation de La médiathèque.


La Société d’Histoire de Gentilly vous propose d’entendre et de voir sous un angle original, des pages du récit historique de notre ville, pour la troisième année consécutive, suite aux conférences Gentilly, ville des plaisirs (2016) et Si Gentilly vous était conté (2017).
Huit sociétaires ont écrit un propos racontant les douleurs, les sacrifices que subissaient voilà un siècle les habitants de notre commune loin des champs de batailles.
Du spectacle presque insouciant de Guignol devenu militaire, à la leçon de morale du matin donnée par l’institutrice de l’école du centre, en passant par le combat au quotidien des femmes, des mères, à la préparation des enfants à combattre, aux souvenirs d’un ancêtre sorti de Saint-Cyr-l’École, à ceux des blessés de l’hôpital n°88, 1914-1918, vivre à Gentilly fait sienne la phrase d’Henri-Barbusse :
" Ce serait un crime de montrer les beaux cotés de la guerre, même s’il y en avait ".


Que soient remerciés la Municipalité, son service Communication, l’équipe de la Médiathèque pour leur aide précieuse, ainsi que le service des Relations Publiques.
Merci aux Sociétaires :

Madeleine Leveau-Fernandez, Françoise Pou-Dubois, Nicole Pacoureau,
Anouck Gold-Damour, Marc Hermant, Bernard Combe, Daniel Gaillard,
Paul Pacoureau, pour leur méticuleux travail de restitution.

 

Un salut particulier est à adresser à Bernard Delaplace qui a accepté d’être notre unique récitant, redonnant voix à « Celles et Ceux de 14 » vivant dans l’ombre des Croix de bois.


Gilbert Khémaïs
Président de la SHG

 

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La place Henri Barbusse, la fontaine « enfant au canard »

 

 LE NOM DES RUES, la deuxième partie

 

 LES PIÉTONS DE GENTILLY

 

 

 

 

Après avoir découvert comment le nom était venu à nos rues, depuis quand les maisons portaient des numéros et quelle avait été l’évolution de l’éclairage public (conférence du 28 avril) abordons le nom de nos rues sur le terrain.

 

Pourquoi ne pas découvrir sa ville en s’amusant ? Le principe est simple : parcourir les rues de Gentilly d’une manière ludique, en répondant à des questions, en résolvant des rébus, des énigmes ou en trouvant les indices permettant d’atteindre l’étape suivante, telle une enquête nous faisant progresser au fil du parcours.

 

Le nom des rues demeure le thème principal de ce rallye pédestre à travers

 

la ville, mais il n’est pas exclu que cette promenade soit aussi l’occasion de découvrir le patrimoine historique ou architectural de la ville.

 

Il ne s’agit pas d’une course mais d’une promenade qui n’a d’autres buts que de s’amuser et de découvrir Gentilly autrement.

 

Les chaussures confortables sont donc recommandées, les bâtons de marche sont les bienvenus, et les appareils photographiques considérés comme une excellente idée. Après tout ne sommes nous pas dans la ville natale de Doisneau.

 

 

Samedi 26 mai - 18 h - rendez-vous 25 rue Jean Louis

1eretage, local de la S.H.G

 

 

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Conférence de

Madeleine Leveau Fernandez, samedi 28 avril-18h.

 

 

LES NOMS DES RUES

 

 

Nos rues sont presque toutes nées du remplacement progressif d’anciens sentiers ou chemins. Le nom de ces sentiers a longtemps été une habitude orale provenant d’un ancien lieudit (Moulin de la Roche), d’un édifice voisin religieux ou civil (église, fontaine, marché ou mairie) ou d’un notable. Avec l’expansion urbaine, la transmission de ces noms pose des problèmes de localisation. Une plus grande précision s’est donc  imposée.

 

À partir de 1600, sur une idée du Duc de Sully, les rues adoptent des noms n'ayant pas de rapport direct avec le lieu désigné. Si la Révolution de 1789 supprime tout ce qui a un rapport avec le religieux, le Directoire, puis le Premier Empire, inversent  le phénomène. Les noms de saints ou rues de l’église réapparaissent aux côtés des noms de généraux ou de victoires militaires (rue de Mazagran) ville Algérienne, célèbre une bataille-en1840.

 

Aujourd’hui, l’éclectisme domine mais les courants principaux sont les personnages célèbres, majoritairement masculins (Jean-Jaurès, Paul-Vaillant-Couturier), les régions géographiques (du Val-de-Marne, d’Arcueil) et enfin les références aux différents conflits (Souvenir, Verdun, Stalingrad).

 

Si l’attribution d’un nom aux rues est obligatoire depuis 1728, les maisons, en revanche, continuent à ne connaître aucun état civil. Plusieurs tentatives de numérotages restent infructueuses et ce n’est qu’en 1805 qu’un décret organise un numérotage rigoureux,

celui que nous connaissons aujourd’hui.

 

Collège Pierre Curie- 25 rue Jean Louis

Local de la Société d’Histoire de Gentilly

 

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Plateaux Sanofi : vue d’ensemble avenue Raspail Gentilly

 

 

 

METIERS D'HIER, PROFESSIONS D'AUJOURD'HUI

 

Des origines aux années 1980

 

 

 

Jusqu'au XVIIe siècle, la paroisse de Gentilly est essentiellement rurale même si le village connait les prémices d’une première industrialisation avec l'exploitation des carrières qui est attestée dès le XIIIe siècle.

 

Toutefois, la Bièvre demeure le moteur de sa véritable industrialisation avec l'installation des blanchisseries et des métiers du cuir.

 

 
C'est durant la décennie 1895-1905 que Gentilly, comme la plus grande partie des communes de la banlieue parisienne, connaît son plus fort rythme de développement industriel et ce, jusque dans les années qui suivent la seconde guerre mondiale.

 

 

 

Mais, avec les nouvelles lois favorisant la décentralisation, Gentilly comme toute la région parisienne connaît l'amorce de son déclin industriel au cours des années 1960.

 

 
Les ateliers de production disparaissent progressivement mais la ville conserve un patrimoine économique qui se transforme.

 

Les emplois offerts par les nouvelles technologies, les arts graphiques, le tertiaire équilibrent le potentiel économique de la ville durant les années 1980.

 

 

 

En 1993 la Maire Carmen Le Roux qui préfacera la brochure 66 pages consacrée à l’histoire des métiers et des professions qui se sont développés à Gentilly au cours des quatre derniers siècles écrira :

 

«  C’est pourquoi nous marquons à Gentilly notre volonté de promouvoir l’implantation

 

d’entreprises de production liées aux besoins d’une industrie moderne, performante, créatrice d’emploi stables (…) comment ne pas voir dans l’évolution de tous ces métiers

 

de leur modernisation la reconnaissance d’une culture populaire dont nous sommes toutes

 

et tous les héritier -es »  

 

 

 

Samedi 24 février - 18 heures, conférence de Madeleine Leveau Fernandez.

 

25 rue Jean Louis, Gentilly, local de la Société d’Histoire, 1er étage entrée libre.    

 

Conférence de Madeleine Leveau Fernandez :

 

La Maison de la Photographie Robert Doisneau.

 

 

 

 

À l’occasion des 80 ans du photographe Robert Doisneau, une grande fête est organisée en son honneur à Gentilly, ville où il est né le 14 avril 1912. C’est ce jour-là que Robert Doisneau donne officiellement son nom à la future Maison de la Photographie.

 

Le choix du lieu s’était porté sur un bâtiment datant du XVIIIe siècle, probablement l’une des maisons parmi les plus anciennes de la commune.

 

Construit sur un terrain situé à l’emplacement du domaine des Jésuites, domaine qui deviendra celui de la Tour Ronde, propriété de la duchesse de Villeroy, le bâtiment est complètement en ruine, il exige alors une rénovation complète.

 

Au début du XXe siècle, la maison devient un hôtel garni- meublé qui portait le nom de la rue dans laquelle il se trouvait : l’Hôtel du Paroy. 

 

La Maison de la Photographie, inaugurée le 24 février 1996, est un lieu d’exposition temporaire mais elle n’abrite pas l’œuvre du photographe. En explorant la photographie humaniste dans ses pratiques actuelles, elle rend hommage à Robert Doisneau qui a été,en son temps, aux côtés de Willy Ronis, Edouard Boubat, Izis et Emile Savitry, l'un des principaux représentants du courant de la photographie humaniste française.

 

 

 

Samedi 27 janv. 18 h, collège Pierre Curie, 25 rue Jean Louis, 1er étage.

 

(entrée libre)