Conférence organisée pour la SHG le 7 février 2008
par
Virginie Capizzi, doctorante en histoire contemporaine à l’EHESS
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Du bon air à la campagne à l'air putride d'une ville insalubre...
Santé, maladies et médecins au 19ème siècle.
Il est bien loin, le temps où les médecins parisiens recommandaient à leurs patients fragiles et pâlots d’aller respirer le bon air de Gentilly et de profiter du bon lait des vaches de cette
campagne salutaire…
Avec les progrès de l’industrialisation et l’accueil presque forcé d’activités polluantes rejetées par Paris, Gentilly prend place au rang des banlieues insalubres. Entre les « cloaques infects » de certaines rues, la Bièvre corrompue, les fabriques de produits chimiques et de noir animal, le puisard de Bicêtre et des conditions générales de vie, de logement et d’hygiène souvent très sommaires et aggravées par un afflux de population sans précédent, la situation sanitaire se dégrade, en particulier à partir du milieu des années 1830.